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L’expérience de la louange que nous vivons lors de nos assemblées de prière est l’un des traits les plus signifiants de notre identité spirituelle. Pour parler du chemin de la louange sur lequel Dieu nous a conduit, nous pouvons prendre l’image du Temple de Jérusalem. Il y a plusieurs étapes pour parvenir au Saint des saints, lieu de la communion.
La louange de détermination
La louange ne dépend pas de notre ressenti, elle est un acte de foi. Au cœur de nos joies comme de nos épreuves, nous choisissons de louer Dieu, de le reconnaître comme notre Sauveur. La petite Thérèse de Lisieux disait « je chante ce que je veux croire » (C 7v°). Au centre du Parvis se trouvait l’autel des sacrifices. Désormais dans la Nouvelle Alliance, les sacrifices sanglants sont remplacés par le sacrifice de louange : « le fruit des lèvres qui confessent son nom » (He 13,15). Le sacrifice de louange signifie la décision, le décentrement de soi nécessaire, pour entrer dans la profondeur de la prière.
La louange d’adoration
Sur l’autel des parfums, situé dans le lieu Saint, brûlait chaque jour l’encens offert à Dieu. Alors que l’autel des sacrifices peut représenter la décision d’accueillir le salut, l’autel des parfums symbolise l’offrande gratuite de notre amour et notre adoration. Nous avons parfois tendance à penser qu’adorer se réfère uniquement à l’adoration eucharistique. Bien qu’elle en soit une expression essentielle, il existe différentes modalités pour vivre cette attitude filiale. Adorer signifie reconnaître Dieu comme source de toutes choses et entrer dans la contemplation de son mystère.
La louange d’intercession
L’intimité vécue avec Dieu dans la louange d’adoration permet au Seigneur de déposer sur nos cœurs les soucis de son cœur de Père : les besoins du monde pour lesquels il souhaite que nous prions. Ce type d’intercession peut être qualifiée de « prophétique » dans la mesure où nous ne déterminons pas à l’avance une intention de prière, mais essayons d’être disponibles pour la recevoir de l’Esprit Saint.